Non loin de La Ciotat, situées à une trentaine de milles nautiques (rappelons qu’1 mille nautique correspond à 1852 mètres), existent les îles d’Or que j’ai baptisées mon Caraïbe à moi ! Pour rejoindre ce petit coin de paradis, une navigation d’une durée entre 6 et 7 heures est nécessaire concernant la vitesse moyenne de notre Gladiateur (entre 4 et 5 nœuds, avec un vent régulier !). Il faut à peine une heure de voiture pour relier La Ciotat à Hyères, ils sont fous ces voileux !
L’idéal est de partir avec le vent dans le dos, soit un vent de secteur ouest. Il faut passer le Cap Sicié (mon Cap Horn local !) pour pouvoir longer la rade de Toulon avec ses deux rochers émergeant, assez surprenant d’ailleurs, qu’on appelle les 2 frères.
Puis, on les aperçoit se détacher au loin…Tout d’abord, c’est la presqu’île de Giens qui apparaît, l’abri absolu par fort coup de mistral où se trouve juste derrière, la Rade de la Badine. Les îles d’Or ou îles d’Hyères sont au nombre de quatre : l’île de Porquerolles, l’île de Bagaud, l’île de Port-Cros et l’île du Levant.
L’île de Porquerolles
Ma favorite est l’île de Porquerolles et ce, pour plusieurs raisons. Rien que pour le bonheur d’arriver en voilier dans la baie d’Alycastre, ou plage Notre Dame, élue la plus belle plage sauvage d’Europe (Zut, du coup on est un peu moins seuls, ça c’est moins drôle…). En plus de posséder une eau cristalline, ce sont les couleurs du petit matin sur le paysage qui vous font croire que vous êtes le seul et l’unique Robinson de l’île et que ce matin, le soleil ne s’est levé que pour vous ! Et on y croit vraiment…Cette plage est également appréciable pour son abri par vent de secteur sud.
Le plus dur dans ce cas, c’est la « farnienterie aiguë » qui vous guette, c’est celle qui vous colle les fesses au Cockpit et qui vous fait procrastiner, du genre : « Quelle heure il est ? …Trois heures plus tard…C’est quelle heure ?… Etc, etc… » Et ça peut durer longtemps quand on a toute la vie mais il faut penser qu’un jour il va falloir rentrer et que ce serait dommage de se priver de toutes ces balades que vous offre l’intérieur de l’île. Je laisse généreusement les pistes carrossables aux passionnés de vélos car je préfère arpenter les sentiers pédestres de la côte sud de l’île. En effet, ce versant montre son côté plus sauvage, sa côte rocheuse et abrupte qui contraste avec sa côte nord, bordée de plages de sable fin imposant la baignade !